Postulons que, dans vingt siècles, il y aura encore des archéologues et des musées. Qu’y montrera-t-on de notre époque ? L’avenir appartient aux archéologues, qui toutefois n’auront pas la tâche facile. Rares sont en effet les objets modernes dont les matériaux seront conservés. Ainsi, la recherche devra, comme aujourd’hui, se fonder sur des bribes éparses, qu’il s’agira ensuite d’interpréter, avec parfois des difficultés. La démarche archéologique est une démarche scientifique!

Vos élèves seront des archéologues du futur et découvriront des morceaux d’objets datés des années 2000. La société et la technologie ont beaucoup évolué et on a oublié à quoi servaient ces objets. Les élèves « incarnent » des archéologues, aux prises avec l’interprétation d’un objet retrouvé, appartenant au « passé ». Ils doivent d’abord l’observer et le décrire soigneusement puis avancer des propositions quant à sa nature et à sa fonction. Face à un objet mystérieux, notre curiosité est éveillée : de quoi s’agit-il ? A quoi ça sert ? En appliquant un protocole scientifique : bien observer, relever les caractéristiques de l’objet dans les détails et – sur cette base – formuler des idées, des propositions quant à la nature de l’objet et à ses fonctions pourront être faites par les élèves.

L’atelier invite les élèves à appliquer une logique scientifique et archéologique et à percevoir le décalage entre l’objet et l’interprétation archéologique. On prête à l’objet des usages en fonction de sa forme, de ses matériaux,… Les archéologues restituent notre monde, parfois avec justesse, parfois en se trompant, forcément.