FAQ


  • Quand est née l’archéologie moderne dans l’Aisne ?

Elle est née au début des années 70 dans le cadre du programme archéologique de la vallée de l’Aisne. Ce programme a été mis en place dès 1972 par le professeur Bohumil Soudsky et visait à utiliser une nouvelle technique consistant à enlever sur de grandes surfaces, à l’aide de pelles mécaniques, la terre végétale. Cette nouvelle méthode permettait de voir apparaitre les traces anciennes d’occupation humaine (trous de poteaux, fossés, fonds de cabanes, sépultures…).

 

  • Pourquoi utilisez-vous des pelles mécaniques… la fouille ne se fait pas au pinceau ?

La fouille peut aller de l’utilisation de la pelle mécanique quand il s’agit de réaliser des décapages sur d’importantes surfaces, à l’outil de dentiste pour dégager avec précaution les restes les plus fragiles, par exemple les ossements humains.

 

  • Que deviennent les objets que vous découvrez lors des fouilles archéologiques. Sont-ils déposés dans les musées de l’Aisne ?

Les vestiges archéologiques sont conservés dans un premier temps au Centre de conservation du patrimoine à Laon pour la durée nécessaire à leur étude scientifique. Au bout de 2 ans, ces objets doivent être restitués à l’Etat qui va les conserver au Centre de conservation et d’étude, installé à l’abbaye Saint-Jean des vignes à Soissons. C’est l’Etat qui procède à la dévolution des objets et qui peut décider de leur conservation dans un musée pour les pièces les plus exceptionnelles.

 

  • Je suis passionné d’archéologie. Ai-je le droit de prospecter, en tant que particulier, avec un détecteur de métaux ?

L’utilisation des détecteurs de métaux est strictement réglementée. Ces appareils ne peuvent être utilisés que sur autorisation préfectorale.

 

  • Je viens de découvrir fortuitement des pièces romaines dans mon jardin. Puis-je les garder ?

En cas de découverte fortuite, les objets appartiennent pour moitié au propriétaire du terrain et pour moitié au découvreur. Une déclaration est nécessaire auprès de l’administration.

 

  • Peut-on visiter les chantiers archéologiques du Département ?

Les chantiers archéologiques du Département ne sont pas visitables pour des raisons de sécurité et de confidentialité nécessaires à la bonne poursuite des études scientifiques de terrain. Toutefois, vous pouvez régulièrement découvrir sur le présent site Internet les informations concernant  l’actualité du service.

Des visites peuvent néanmoins être organisées sur certains de nos chantiers par exemple lors des journées du patrimoine.

 

  • Quelle est la différence entre diagnostic et fouille archéologique ?

Le diagnostic archéologique consiste à ouvrir à l’aide de pelles mécaniques des tranchées permettant de sonder 10% du terrain. En cas de découverte de restes archéologiques, le but de cette intervention est de répondre à 4 questions principales : quelle est la nature des vestiges (artisanale, funéraire…), leur conservation, leur datation et leur emprise (surface). A l’issue de l’opération, un rapport scientifique est établi. En fonction des résultats, l’Etat peut décider de prescrire une fouille d’archéologie préventive.

La fouille d’archéologie préventive est une opération de recherche menée sur la totalité de l’emprise du site archéologique repéré lors du diagnostic. Elle permet, sur une durée limitée d’étudier les traces de la vie quotidienne des populations du passé.