14/11/2017

Essigny-le-Grand


Responsable d’opération : Cécile Simon

Aménageur : Office public de l’habitat de l’Aisne (OPAL)

Nature des vestiges : habitat et artisanat


Le projet de construction de quinze logements individuels locatifs par l’OPH de l’Aisne sur la commune a motivé la prescription par le Préfet de région d’un diagnostic archéologique. Au vue des résultats, une fouille a été réalisée du 15/02/2016 au 23/03/2016.

Une occupation du village dès l’antiquité …

Les restes les plus anciens sont attribués à l’époque antique. Si plusieurs fosses ont été mise au jour, on insistera sur la présence d’un four à chaux. Sa fouille a permis de révéler son plan « en trou de serrure » composé d’une chambre de chauffe d’1,50 m de diamètre environ précédé d’une fosse de travail repérée sur une longueur d’au moins 2,5 m. Ce four est daté par archéomagnétisme entre 160 et 255 AD et peut-être plus précisément vers 180-210 AD.

Ces vestiges sont a mettre en lien avec la voie romaine qui reliait Saint-Quentin (Augusta Viromanduorum) à Soissons (Augusta Suessionum) dont le tracé a été repris par l’actuelle rue de Paris.

… Qui se poursuit tout du long du Moyen Âge jusqu’à nos jours

Les premiers résultats de la fouille semblent montrer un hiatus d’occupation pendant tout le haut Moyen Age. Tout au long du second Moyen Age et de l’époque moderne, les structures excavées se multiplient. Deux secteurs dédiés au stockage des céréales comprenant une vingtaine de silos ont été identifiés lors de la fouille.

La fin de l’époque moderne et l’époque contemporaine sont représentées essentiellement par des fondations de murs. Le bâti fouillé est constitué de murs en briques en partie supérieure et en moellons calcaires grossièrement équarris pour les assises inférieures. Ces constructions sont détruites lors de la Première Guerre mondiale suite à l’aménagement de la ligne Hindenbourg, aucune reconstruction postérieure n’a été observée.

Au cours de ces différentes occupations, L’habitat semble se répartir le long de la rue de Paris, probable voie romaine. Cette voie a ainsi polariser l’habitat depuis l’antiquité jusqu’à nos jours.